Panne et panique
Environ 15 heures, un lundi. Le staff d'un certain quotidien est en éveil, l'oeil vif et la volonté aiguisée. Glups.
Le journal avance à grands pas... dans les esprits desséchés et les caisses du snack le plus proche. Il ne manque que les klaquettes. Car la semaine commence en toute splendeur : à 11h40, le disjoncteur central du journal a accompli sa mission, il a disjoncté.
Piouuuu, panne sèche. Plus d'image à l'ordi, plus de clim sur les nuques moites, plus de téléphone à décrocher avec promptitude et zèle... Des silhouettes errent sans but dans des couloirs zétouffants. Le trouble et la géhenne planent.
Les rédacteurs marchent au portable et à la main. Les Petites annonces reçoivent dans l'atmosphère intimiste d'un bureau sombre. Les SR calculent le temps qu'il faut pour écrire les textes d'un journal entier, relire les textes d'un journal entier, fabriquer les pubs d'un journal entier, composer les PA d'un journal entier, faire traiter par le scan les dizaines de photos d'un journal entier, puis refaire le chemin de fer, monter les pages, les faire corriger…
Visions d'apocalypse.
Les affaires reprennent plus de cinq heures après. Un, deux, trois… Go! Ah, nan, ça replante. Allez, go ! Ah ben non. Et là ? Go ?
Allez, c'est parti pour des travaux pratiques nocturnes, arrosés à la pizza grasse. Le secrétariat de rédaction, tout seul dans la maison, sue mais ne se rend pas.
Ni vu, ni connu, mission accomplie. Un peu plus de quatre heures pour faire un canard (parce que votre quotidien, c'est notre quotidien), y sont prêts pour les 35 heures.
Fanfan
La photo cata a été fait par une certaine stagiaire du tonnerre, amatrice de pompoms, partie il y a peu pour d'autres horizons.